Organisées par le Ministère de la Culture, Les Archi-folies sont une manifestation culturelle qui vise à mettre en avant l’architecture contemporaine et à promouvoir le patrimoine architectural français. En 2022, le Ministre de la Culture avait donné aux ENSA un projet : faire les pavillons du Club France des Jeux Olympiques.
Les premières maquettes produites par les étudiants des ENSA ont finalement été révélées, et on peut finalement voir à quoi s’attendre pour le décor de ces Jeux Olympiques qui arrivent très vite !
Les attentes de ces Archi-Folies
Pour réunir le monde de la culture et du sport, quoi de mieux que les JO ! Appelé “Olympiade Culturelle”, le projet s’est vu réunir 20 fédérations sportives et 20 écoles d’architecture. Chaque ENSA s’est vu attribuer la réalisation d’un pavillon pour une fédération, avec leur ouverture finale prévue en 2024
La phase de conception des pavillons s’est déroulée de février à juillet 2023. Il est possible d’aller voir les plans des projets, qui sont enfin exposés à l’ENSA Paris-Malaquais du 7 au 20 juillet. Ils s’accompagnent de maquettes pour une représentation visuelle du résultat dans l’espace.
Les pavillons seront construits dans le Parc de la Villette, et doivent répondre d’un devoir d’éco-responsabilité.
À quoi ressemblent les projets des ENSA ?
Chaque ENSA s’est efforcée de faire des projets différents de ses collègues, et les 20 maquettes représentent les sports qu’elles abriteront dans le futur. On peut retrouver l’escalade, avec son haut mur ; le surf, et son architecture en bambou ; le cyclisme, et sa forme représentant un cycliste…
L’ENSA Montpellier s’est chargée du pavillon roller, skateboard et surf, un projet intitulé « Rotation Sous la rampe Rise up ». Tirant son inspiration du milieu urbain, souvent utilisé dans ce sport, des toiles sont néanmois accrochées entre les supports centraux servent de protection contre le soleil et la pluie, tout en gardant un aspect ouvert. L’antenne de l’ENSA Montpellier, l’école de la Réunion, s’est occupée du pavillon surf, avec deux ailes différentes pour accueillir les visiteurs et exposer le sport, entourant une pièce centrale, le tout en bambou biosourcé !
L’ENSA Bretagne quant à elle s’est retrouvée avec le pavillon de tir à l’arc, avec une composition en trois modules laissant un centre ouvert, qui forme alors un patio. Le projet est construit avec une ossature en bois, avec des blocs de stramit, ce matériel utilisé dans les cibles d’archerie, protégée par une coque extérieure en liège. Avec ces matériaux, l’inspiration du sport se retrouve dans l’architecture du pavillon.
Le « après » des Archi-folies
Ces créations seront éphémères, et devront par la suite être démantelées ou déplacées ailleurs. Cela offre aux étudiants qui ont travaillé sur ces projets plusieurs difficultés, mais aussi des opportunités, en plus d’ajouter un projet national officiel à leur portfolio.
Cette démarche s’inscrit dans une décision de valoriser les matériaux biosourcés, tout en repensant l’approche de la construction avec des pièce préfabriquées. Les différents projets sont pensés de manière modulable, pour pouvoir les bâtir et les démonter de manière simple, diminuant le poids en carbone total.
Cet impératif de réutilisation et d’éco-responsabilité est commun à plusieurs autres projets des JO, tels que le Grand Palais Éphémère des Champs de Mars, et sa charpente préfabriquée réutilisable.
Pourquoi avoir lancé ces Archi-Folies ?
Avec les Jeux Olympiques, c’est toute la France et son savoir-faire qui va être observée, et ce à tous les niveaux : hospitalité, sport, culture, savoir-vivre…
Pouvoir afficher toutes ces qualités avec des réalisations faites par des étudiants en architecture donne une fierté à tous ceux qui sont impliqués dans cette tâche, que ce soient les étudiants qui ont réalisé ce projet, les ENSA qui ont enseigné et guidé ces étudiants, ou encore les fédérations de sport qui auront des lieux d’accueil impressionnants pour cette célébration de la pratique sportive.
Tous les partis prenants sont gagnants !
