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Notre-Dame, une œuvre moderne ?

Notre-Dame, une œuvre moderne ?

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La culture architecturale peut se trouver par hasard aux endroits les plus surprenants, et la cathédrale Notre-Dame de Paris le démontre bien. 

Avec l’incendie, l’attachement des Français est devenu évident pour cette cathédrale datant de 1163, construite en pleine ère architecturale gothique. Mais ce n’est pas la seule chose qui est ressortie. Pendant les travaux de consolidation et de rénovation, plusieurs secrets ont été trouvés. Un ancien jubé de la cathédrale ainsi que de nombreux cercueils en bois et en plomb.

Mais le détail le plus important est apparu lors des travaux de consolidation de la charpente. Après les premières surprises, des chercheurs du CNRS se sont relayés pour examiner le lieu. Il s’agit après tout d’une occasion rare pour un lieu si touristique, et la découverte s’est avérée surprenante.

Une agrafe métallique de construction, provenant de Notre-Dame de Paris
crédit photo : CYRIL FRESILLON / CHANTIER SCIENTIFIQUE DE NOTRE-DAME / CNRS/ MINISTÈRE DE LA CULTURE

Des agrafes métalliques

Pour ceux d’entre vous familiers avec l’univers de la construction et du bâtiment, vous savez à quoi elles servent. Pour les autres, il s’agit d’un élément de fixation utilisé pour lier deux éléments entre eux, et ce faisant renforcer la solidité finale du projet. C’est une technique plutôt ancienne, toujours utilisée aujourd’hui en charpenterie et maçonnerie.

Quel est le rapport entre les agrafes et Notre-Dame ? Eh bien des agrafes métalliques ont été retrouvées au sommet des murs longeant la charpente, sur la nef, les colonnes. Un examen des agrafes a aussi démontré que ces agrafes sont contemporaines de la construction de la cathédrale.

Cela démontre que Notre-Dame est la première cathédrale gothique à avoir été pensée avec du fer pour sa construction, une technique qui s’est répandue par la suite et qui est utilisée dans tous les chantiers depuis.

Reconstruction en cours 

Le 15 avril prochain, les premières pièces vont faire leur chemin depuis un atelier de Meurthe-et-Moselle. La flèche sera bientôt réassemblée, et le tabouret, le socle sur lequel repose la flèche, sera installé à sa place dans la cathédrale. Cette pièce d’appui de 80 tonnes a effectué récemment un montage “à blanc” pour s’assurer que tous les éléments soient bien adaptés, avant son transport vers la capitale.

Les travaux de reconstruction prennent plus de temps que prévu, et cela peut s’attribuer à plusieurs facteurs. Le bois utilisé dans l’ancienne charpente a dû être retrouvé, mais aussi travaillé avec des méthodes et techniques d’époque pour une meilleure authenticité. La reconstruction a aussi fait l’objet d’un débat, pour savoir si la charpente devait être conservée telle quelle ou bien redessinée et changée.

Résurrection d’un monument

La réouverture complète est annoncée pour 2024, avec les premier pas de la construction et l’installation de la nouvelle charpente débutant cette année. Ce travail long et intensif arrive finalement à sa fin, même si cette fin est encore comptée en mois.

Si vous êtes intéressé par les détails de cette restauration, l’exposition “Notre-Dame, des bâtisseurs aux restaurateurs”, est en ce moment à la Cité de l’architecture et du patrimoine jusqu’au 29 avril prochain. Cette exposition explique les détails des travaux entrepris lors de la construction mais aussi pendant cette période de réhabilitation.

N’hésitez pas à visiter la cathédrale une fois les travaux terminés, son architecture mérite d’être observée au moins une fois, et la rénovation actuelle la rendra sûrement plus belle encore !

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