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Master d’architecture en échange à l’étranger : le témoignage d’une ancienne étudiante

Master d’architecture en échange à l’étranger : le témoignage d’une ancienne étudiante

Sommaire de l'article

Cet article est écrit par Alexia Artagnan, architecte DE diplômée de l’ENSA Versailles depuis février 2021.

Je m’appelle Alexia, je suis Architecte. J’ai étudié à l’ENSA-V, entre 2015 et 2021. J’ai passé l’année 2019 à la FADU de Buenos Aires (Argentine) dans le cadre de mon master.

« Echange international » c’est le terme qui remplace « Erasmus » lorsque l’on parle de destinations hors-Europe.

Partir en échange international ou Erasmus, c’est une expérience unique. Je ne pense pas être la première personne à vous dire cela !

En tant que futur architecte, la curiosité fait partie des qualités que vous devez absolument avoir. Partir, c’est s’ouvrir au monde, à de nouvelles cultures, c’est sortir de sa « zone de confort », c’est rencontrer des dizaines de nouvelles personnes et visiter autant que possible de nouveaux endroits. Le voyage est une source d’inspiration infinie pour la créativité.
« On » attend de l’architecte qu’il soit un puits sans fond de savoir. À vous de puiser la connaissance partout ! Ne manquez aucune opportunité de découvrir et d’apprendre de nouvelles choses.

Cannelle, de l’équipe Architektôn, m’a posé quelques questions à ce sujet auxquelles je vais répondre pour vous…

master archi echange international

Quand faut-il s’y prendre ?

J’avais choisi Versailles parce qu’ils proposaient un échange en Argentine… Ça peut donc être une décision depuis le jour un (même avant !).

L’échange a lieu en 4ème année, donc les candidatures se font en 3ème année. Les inscriptions se passent entre mi-décembre et mi-janvier, et vous serez convoqué aux entretiens début février. Vous recevrez les résultats en mars.

Quels documents fournir ?

Pour postuler, vous devrez mettre en page un Portfolio A4 qui retrace votre parcours à l’école. C’est un document important qui aura beaucoup d’importance pour la note finale. Vous ajouterez à ce dossier une lettre de motivation dans laquelle vous expliquerez les raisons de votre choix de destination. Soyez sincère, il s’agit de défendre une idée que vous avez réellement en tête. Vous ajouterez également un CV axé sur vos expériences architecturales et professionnelles qui appuient votre candidature.

Vous passerez également un oral de motivation pour présenter toutes ces informations dans la langue du pays demandé (pour l’anglais, l’espagnol et l’allemand du moins).

Quelles sont les destinations possibles ?

Il y a 13 pays européens, et 11 pays hors-Europe proposés à l’ENSA-V. La mobilité dure entre 6 et 10 mois. Vous trouverez la liste complète sur le site internet de l’école de Versailles.

Y a-t-il une grande sélection ?

Il y a environ 96 places à pourvoir en tout. Plusieurs élèves peuvent vouloir aller à la même destination. Les dossiers seront donc classés par note, et les meilleurs iront à leur choix n°1, les autres pourront choisir des destinations « bis ».

Vous êtes noté sur vos oral de motivation et portfolio, ainsi que vos notes de deuxième année et celle du projet de troisième année au 1er semestre (P31).

Pourquoi avoir choisi la fac d’architecture de Buenos Aires ?

J’ai envie de dire pour le tango, la fiesta, les rencontres et le dépaysement… mais ce n’est pas très tourné archi ! (Après, on a le droit de ne pas aimer QUE l’archi dans la vie ! Les projets sont bien plus riches et vastes quand les personnes qui les dessinent se nourrissent de tous les domaines).

Honnêtement, je suis hyper nulle en géographie, et j’ai toujours voulu découvrir l’Argentine, je ne sais même pas expliquer pourquoi. C’était un « monde inconnu » pour moi, je n’ai pas voulu faire de recherches en amont pour savoir où est-ce que j’allais « débarquer »… J’avais mis un maillot et une serviette de plage dans ma valise (la honte !) tellement j’étais à côté de la plaque. 

On m’avait bien évidemment parlé du plaisir de vivre là bas, et d’étudier à la FADU, ça a fini de me convaincre.

Quels cours sur place ?

Sur place, c’est la liberté totale. À la FADU, les cours sont « à la carte ». Il y a un nombre d’ECTS à valider pour que l’année soit acceptée en France. Vous devrez obligatoirement suivre un cours de « projet » comparable à ceux que vous suivez en France. Vous allez également choisir 3 ou 4 matières complémentaires, par semestre, pour valider les points demandés par votre école. Peu importe le sujet des cours que vous suivrez, ce sont les ECTS qui comptent.
Vous ferez également votre mémoire à distance, en contact avec un prof de votre école française. 

Le système d’étude est-il similaire au système français avec les cours de projet ou est-ce un fonctionnement différent ?

Oui, le système d’étude est très similaire. Les projets se déroulent globalement de la même manière qu’à Versailles : on attend de vous une analyse poussée qui mène à un projet justifiable. Pour les rendus, vous apporterez des documents imprimés accompagnés de maquettes, comme vous en avez déjà l’habitude.  

La grosse différence réside dans les rapports humains. Quel plaisir d’être confronté à des profs-architectes agréables, compréhensifs, chaleureux ! Ils vous aideront à développer vos idées, ils iront toujours dans votre sens et vous inviteront à pousser plus loin vos concepts, sans vous bloquer. Ils sont super ouverts d’esprit, et savent reconnaître le travail fourni. Vous vous sentez soutenus, compris, et non pas jugé. 

Le groupe de projet que je suivais était très axé sur la structure, les matériaux et les sites. Les maquettes étaient des objets d’étude. On ne se servait pas uniquement de la maquette comme d’un objet final et fini pour un rendu « qui en jette ». On pouvait recommencer plusieurs fois les maquettes dans le but d’améliorer les projets, en réfléchissant en 3D. Il me faudrait des centaines de lignes pour en parler mais, c’est très intéressant d’être confronté à une autre manière de voir les choses, et de travailler un projet (ce studio s’appelle Roca/Sardin – le nom des profs – en arquitectura IV).

Qu’est-ce que ça vous a apporté ? 

Je suis heureuse de savoir qu’ailleurs dans le monde les étudiants ne vont pas en cours avec la boule au ventre. J’aime leur facilité à accueillir. Cet échange m’a enrichie dans le domaine humain tout autant que dans le domaine architectural (et oui j’adore l’archi quand même !).
Leur approche architecturale n’est pas comparable à celle que nous avons en France car ce sont deux pays extrêmement différents (politiquement, socialement, au niveau du climat…).

J’ai pu voyager en Argentine et autour, faire de magnifiques rencontres, apprendre une nouvelle langue, ouvrir mon esprit encore davantage… et tellement de choses !

Est-ce une expérience que vous recommanderiez pendant les études d’archi ?

J’ai juste envie de répondre un immense OUI à cette question. L’expérience vaut mille mots. Vous ne regretterez jamais d’être parti à l’aventure dans le cadre d’un échange scolaire…

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